Monday, December 28, 2009

Dédales bureaucratiques.

Read the English translation

Qui aurait cru qu’un simple vélo pourrait causer autant de maux de tête… Nous sommes tout de même dans un pays des plus industrialisés de la planète, mais qui contrairement au reste du monde civilisé, ne fait aucun effort pour recycler ses déchets (ne songez même pas aborder le sujet du compost ici…) alors il n’est pas difficile de croire que le gouvernement ne fera rien pour encourager l’option verte qu’est l’usage d’une simple bicyclette.

Nous avons finalement trouvé un vélo usagé dans une vente de garage. Au prix de 30 $ australiens, c’était toute une aubaine, du moins, à première vue. Comme nous avons déjà une boite de rangement en plastique sur le toit de Shocker, nous avons donc envisagé l’achat d’un porte-vélo à l’arrière de la voiture pour transporter notre nouvelle monture. Première embûche : en ayant le vélo à cet endroit, il cache la plaque d’immatriculation, qui est une infraction du Code de la route. On nous suggère alors d’installer une mini plaque fournie par le Roads and Traffic Authority, la régie de l’automobile locale. À première vue, une solution simple et logique…

Deuxième embuche : ladite plaque doit être achetée au prix de 75 $, car le 300 $ défrayé pour les immatriculations avant et arrière n’est pas suffisant pour couvrir un autre bout de métal de 2 par 6 pouces. Un peu frustrant, mais quand même acceptable… On commande donc le troisième exemplaire de notre précieux code alphanumérique. Quelques instants avant de terminer la transaction nous vient la troisième embuche.

Comme cette petite plaque est de taille irrégulière, nous devons changer le type d’immatriculation de la voiture entière pour entrer dans la catégorie « fantaisie », comme tous ceux qui ornent l’arrière de leurs voitures de messages cryptiques où les chiffrent remplacent les voyelles et rendent leur propos totalement illisible. Le tout présente une augmentation annuelle des tarifs d’un autre 150 $, et ils ne nous laissent même pas changer notre immatriculation pour « RT4SuX ». Quelle injustice!

Pour finir cette transaction en beauté, la dame au comptoir nous annonce ensuite que comme nous avons acheté la voiture dans un autre État australien, nous ne pouvons faire aucune de ces options sans tout d’abord changer tous les enregistrements pour ceux du Queensland, l’État dans lequel nous nous sommes procuré ledit rack à vélo… Et bien sûr, avant de pouvoir faire cela, nous devons faire faire inspecter la voiture par un garagiste certifié par l’État pour qu’il s’assure que tout est bien en règle. Ensuite, je devrais magasiner pour de nouvelles assurances, car elles ne couvrent pas les véhicules immatriculés ailleurs que dans la Nouvelle Galle du Sud. En tout et pour tout, ce vélo de dix vitesses tout rouillé nous couterait dans les environs de 600 $ australiens. Splendide!

En sortant du bureau du RTA, un travailleur municipal ayant suivi toute la scène me prend de côté et me donne une autre option pour régler mon problème : il me suggère de prendre un morceau de carton et d’y inscrire moi-même avec un marqueur noir mon immatriculation. Les policiers aiment bien les touristes, et mon permis de conduire étranger, m’assurera un « No worries mate! » au lieu de la contravention habituelle. Considérant l’alternative, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée…

See HER view
See His and Hers Pictures

Saturday, December 19, 2009

Jetez l’ancre!

Read the original in English

Plusieurs personnes d’Agnes Water (une ville à moins de 30 milles marins de la Grande Barrière de Corail) peuvent décrire leurs premières expériences de plongée sous-marine en utilisant des qualificatifs tels que « exaltant », « à couper le souffle » et « plein de poissons ». Moi, quand je repense à la première fois que j’ai enfilé mon équipement de plongée dans l’hémisphère Sud, je m’en souviendrai toujours comme de l’heure et demie que j’ai passée dans les eaux troubles de la marina de 1770, à racler les bernacles de la coque du bateau principal du centre local de plongée. Je l’admets, ce n’est pas prestigieux, mais c’est une bonne façon d’apprendre toutes les ficelles du fonctionnement de l’industrie de la plongée. En plus, ça me paie une journée complète de plongée dans les coraux demain, alors, je ne peux pas me plaindre.

Alors, c’est ainsi que nous avons décidé de nous installer dans cette petite ville péninsulaire le temps que je fasse mon stage de « Dive Master ». Si c’était assez bien pour le Capitaine Cook dans les années 1770, ça devrait être assez bien pour nous. Stéphanie a déjà trouvé un travail dans une pâtisserie et rapporte régulièrement des brioches et des gâteaux savoureux à la maison chaque soir. Quand nous partirons d’ici, dans deux ou trois mois, nous souffrirons probablement d’obésité morbide.

J’ai aussi acheté un livre de science-fiction très cool à la bibliothèque d’Agnes Water. C’est un recueil de trois nouvelles écrites en 1930, à une époque où c’était encore politiquement correct de décrire les Afro-Américains comme des « gens de couleur » et où l’année 1999 était considérée suffisamment lointaine pour croire que les scientifiques auraient construit des machines permettant aux véhicules de traverser les murs et que nous aurions colonisé TOUS les astéroïdes et les planètes de notre système solaire. C’est pas mal intéressant et ça permet de faire une introspection sur les ambitions de l’humanité au regard de sa propre évolution.

Ces derniers jours, j’ai obtenu le rôle très important de jardinier en chef ici, au Southern Cross Tourist Resort en échange d’un endroit où dormir et de la nourriture gratuite. Au début, quand ils m’ont demandé si je savais comment entretenir un terrain paysager, j’ai juste fait un signe de la tête, n’y croyant pas moi-même. Mais, après seulement deux jours à prétendre que je sais ce que je fais, je me suis rendu compte que j’aimais vraiment ça et même que j’étais vraiment bon. Si ça se trouve, je suis apparemment un sculpteur de haies habile de nature, transformant les buissons en belles formes géométriques, du genre que nous ne trouvons pas dans la nature et les propriétaires de l’endroit semblent aimer ce que je fais. Ça prouve qu’il faut toujours prétendre savoir de quoi on parle, car il peut s’avérer que ce soit le cas.

See HER view
See His and Hers Pictures

Monday, December 7, 2009

K91809

Read the English translation

Au moment où j’écris ces mots, nous filons à 80 km/h sur une route secondaire vers un village portant le nom de 1770 en l’honneur de l’année où le capitaine Cook y accosta son navire la première fois. Stéphanie est au volant, ayant tout de suite pris son aise avec la conduite du côté gauche de la chaussée. Quinze minutes après notre départ, nous avons réalisé avec horreur que nous avions oublié ses bottes de randonnée sur le toit. Après un instant de panique, nous avons fait demi-tour, refait tout notre chemin en peine pour réaliser en nous arrêtant qu’elles étaient encore sur le toit. Comme quoi les semelles antidérapantes des bottes North Face n’ont rien à envier à personne.

Il y a quelques jours, nous sommes allés au parc de conservation Mon Repos où ces mois-ci se regroupent une dizaine de tortues géantes chaque nuit pour pondre leurs œufs sur la plage. En l’espace d’une centaine de jours, 350 des 700 Loggerheads restant dans tout le Pacifique viendront pondre 400-600 œufs chacune dans le sable chaud. Sur le lot, une sur 1 000 seulement se rendra à l’âge adulte de 35 ans. La tortue assez gentille pour nous laisser l’approcher se nomme musicalement K91809 et nous a divertis pendant une bonne heure et demie, nous laissant même prendre de ses œufs dans nos mains. Étrangement, je m’attendais à des œufs mous et visqueux, comme ceux du reste du règne aquatique. Au fait, il s’agit exactement du même type d’œufs que les poules pondent, blancs, rigides et fragiles. Seule différence est qu’ils sont parfaitement sphériques, comme les balles de ping-pong qui les remplacent dans le présentoir au centre d’accueil.

Ces jours-ci, la chaleur se fait sentir de manière abusive. L’indice UV est pour sa part au plafond atteignant 15 hier. Je n’ai pas vérifié, mais je serais prêt à gager qu’un indice de 16 ne peut être atteint que sur la surface en fusion du soleil lui-même. Pas de surprise en vous disant que par ici, il y a beaucoup plus de cliniques traitant les cancers de la peau que de salons de bronzage. Nous avons donc profité de cette journée chaude pour nous réfugier sous l’eau et aller voir les coraux qui commencent à se pointer le nez à cette latitude. À cause de la pluie des derniers jours, l’eau était malheureusement beaucoup trop trouble pour prendre de bonnes photos, mais j’ai eu le plaisir de voir une bonne quinzaine de nouvelles espèces que je n’avais jamais vues auparavant!

J’ai aussi trouvé un centre de plongée qui pourrait me donner des cours vraiment trippants à prix très raisonnable et le tout, dans les eaux tropicales des premières îles de la Grande Barrière de Corail qui se trouvent à une heure de bateau de la côte. Ça augure donc TRÈS bien de ce côté.
C’est aussi sous cette chaleur extrême que nous avons assisté à nos toutes premières célébrations de Noël avec un concert de chants dans un des parcs de Bundaberg. Mis à part le malaise de ne pas se sentir DU TOUT en décembre, nous avons été agréablement surpris de savoir qu’ici, dans les chansons traditionnelles, Rudolph n’aide pas le Père Noël à diriger son traineau dans une tempête de neige, mais bien à travers un banc de brouillard. C’est chouette comme adaptation locale.

See HER view
See His and Hers Pictures

Saturday, November 28, 2009

Un mois!

Read the original in English

Un mois! Ça fait déjà un mois entier que nous tournons autour du globe la tête en bas. J’ai de la difficulté à croire comment les choses vont vite. Cette semaine seulement, nous avons eu assez de surprises et de merveilleuses rencontres pour en remplir deux ou trois! Coffs Harbor est un de ces endroits où originalement, vous ne pensez que traverser, mais qui finit par vous aspirer pour quatre jours, mais quels quatre jours … Ça a commencé quand nous avons trouvé ce très bel endroit pour passer la nuit, juste sur le bord de l’océan, sur l’un de ces longs bras de terre formé par une baie en forme de U. Les forts vents marins nous auraient, à eux seuls, gardés à cet endroit, mais une rencontre fortuite dans un marché avec un artiste local de descendance aborigène a conclu l’affaire et a fait de la jetée notre foyer pour près de 96 heures.

Son nom est Kristian Benton. Même si la couleur de sa peau ne l’aurait pas trahi, son arrière-grand-mère est une pure Aborigène et il a grandi au milieu du bush. Ce qui a rendu Kristian spécial à nous yeux, c’est qu’au lieu de juste vendre ses marchandises pour touristes comme nous avions vu dans la plupart des grands centres urbains, il a offert de passer la journée du lendemain avec nous et de nous montrer comment fabriquer notre propre Didgeridoo; et en plus, pour beaucoup moins cher que ce qu’on voit habituellement pour un instrument préfabriqué dans une boutique aborigène des plus huppée! Bon, au départ, je ne prévoyais pas du tout acheter un Yidaki, mais d’apprendre à fabriquer un des plus vieux instruments de musique au monde, je ne pouvais juste pas laisser passer ça! Cliquez ici pour voir Stéphanie et moi transformer un rondin mangé par les termites en Jean-Paul, le tout puissant Didgeridoo.

Cette nuit-là, pendant que le vernis séchait sur Jean-Paul, nous avons aussi rencontré par hasard deux très gentils québécois, Sébastien et Philippe qui campaient dans le bois, près du chemin de fer aux limites de la ville. La semaine précédente, la tente de Sébastien avait été déchirée par une dinde sauvage affolée qui avait volé dedans. Il avait réussi à la réparer avec des feuilles de palmier, mais, malheureusement, elle n’était plus imperméable. Juste avant de nous séparer d’eux, Stéphanie leur a dit qu’on pouvait faire du couscous sans eau chaude. Vous auriez dû voir leur expression surprise. Apparemment, ils mangeaient des nouilles froides avec du ketchup depuis quelques jours, n’ayant pas réalisé quand ils ont acheté de la tomato sauce, qu’ici, ce n’est pas de la sauce tomate... Cette nuit-là, j’ai réalisé la chance que nous avons de vivre dans notre auto confortable et spacieuse, toutes nos possessions à portée de la main et toujours sèches en plus de bénéficier de toutes nos expériences de voyageurs pour nous soutenir durant notre voyage down under.

See HER view
See His and Hers Pictures
See His and Hers Videos

Saturday, November 21, 2009

La côte

Read the English translation

Nous y voici donc enfin. Il est vrai que les deux premières semaines ici ont été remplies de bureaucratie et de formalités, mais cette troisième semaine en Australie sent vraiment le voyage. Ça nous aura pris une vingtaine de jours, mais nous sommes enfin au point où toute notion du temps vient de prendre le bord. Nous mangeons quand nous avons faim et nous nous arrêtons pour dormir quand il commence à faire noir (juste avant que les kangourous sortent des bois et deviennent un véritable danger sur les routes). La seule chose qui nous indique vraiment si nous sommes durant la semaine ou non, sont les abords des écoles où les passages piétonniers clignotent si c’est jour de classe.

Nos allées et venues sont très aléatoires et nous nous laissons guider par le vent et les conseils des gens que nous rencontrons fortuitement sur notre route. Une simple conversation avec la caissière d’une coopérative de nourriture bio dans les montagnes nous a envoyés sur un périple de 300 km vers la côte, dans un petit village sans touriste et qui possède certaines des meilleures plages de toute la Nouvelle Galle du Sud. Le lendemain, en discutant avec une propriétaire de vente de garage, nous apprenions qu’un festival du vol libre avait lieu le jour suivant à deux villages plus au nord, où se réuniraient des dizaines de parapentistes, amateurs de deltaplanes et d’avions radioguidées à longue portée. Le surlendemain, en profitant de leur service d’Internet sans fil gratuit, nous avions une conversation sur la politique québécoise avec le tristement célèbre Ronald McDonald qui venait égailler la journée des enfants lors de l’annuel McHappy Day. Chaque jour, l’univers nous envoie son lot de surprises et jusqu’à présent, elles sont en grande majorité positives.

Malgré son retard à la ligne de départ, Shocker revient en force. Les derniers 800 km se sont faits sans souci, et nous avons jusqu’à date toujours trouvé bon port dans lequel s’accoster pour dormir. Si bien, que depuis les 25 derniers jours, nous n’avons eu à payer qu’une seule nuit pour un toit; et comme c’était le soir de ma fête, c’était plus pour le luxe qu’autre chose. L’essence est plutôt dispendieuse ici, mais comme c’est notre seule dépense, nos frais de voyages sont assez minces. Nous aurons donc certainement le budget de disponible quand nous arriverons à la Grande Barrière pour nous payer le luxe de quelques sorties en bateau dans les récifs les moins fréquentés! C’est donc dans cette optique que nous avons finalement commencé notre périple vers le Grand Nord. Ça sonne étrange à dire, mais dans l’hémisphère sud, c’est la voie vers les tropiques. La végétation à déjà commencé à changer, les oiseaux ne sont plus tout à fait les mêmes et j’ai nettement l’impression que nous sommes dans la bonne direction.

See HER view
See His and Hers Pictures

Wednesday, November 11, 2009

The Blue Mountains


Je vous présente Shocker. Shocker est une Mistubishi Verada 1995. Je sais, avant de l’acheter, moi non plus je n’avais jamais entendu parler de ça. On l’a nommée Shocker en l’honneur du cheval grand champion de course qui a gagné la coupe Melbourne de cette année le même jour qu’on l’a achetée. On a pensé que ça nous porterait chance. Pour nous, Shocker représente beaucoup de choses : un moyen de transport pour nous permettre de voir toutes les beautés d’Australie (et il y en a beaucoup, même s’il faut parcourir de grandes distances pour les voir), une maison ou on peut dormir quand on trouve pas de camping décent et un entrepôt pour nos possessions quand on fait des randonnées ou qu’on va au parc pour pique-niquer. Shocker est tout ça, mais par-dessus tout, elle est aussi un gros paquet de troubles. Ça ne faisait pas deux jours qu’on l’avait et on avait déjà reçu une contravention de 84 $. Quatre jours plus tard, elle a commencé à émettre un peu de fumée bleue, à peine visible, mais nous informant que le moteur brûle son huile et qu’il va se dégrader lentement mais sûrement jusqu’à ce qu’il faille le remplacer. Des tonnes de plaisir! On a donc quelques options :

1-Un mécanicien nous a suggéré de mettre un additif « antifumée », une substance qui ressemble à du miel et qui cache le problème, le temps de la revendre au plus vite. Pas besoin de dire que j’ai un peu peur de la résonnance karmique d’une telle action.

2-Remplacer le moteur, une dépense assez coûteuse, mais semble-t-il assez fréquente dans les parages, car les gens gardent leurs autos aisément jusque dans les 300 000 km parce qu’il n’y a absolument pas de rouille. Je pourrais alors garder Shocker pendant un an et la revendre avec une légère perte avant de quitter le pays. Une chance qu’on ne l’avait vraiment pas payé cher…

Mais, ne vous en faites pas, y a pas que des clous rouillés et des serpents venimeux par ici. En m’assurant qu’elle ne manque pas d’huile, on a réussi à se promener et à voir les montagnes et les canyons les plus fabuleux que j’aie vus jusqu’ici. On a fait plus de randonnées qu’on n’a jamais faites et vu des endroits que les touristes « ordinaires » ne voient jamais. Sans blague, y a quelques minutes, j’ai mis le pied sur un serpent! Tout à fait excitant! Je suis présentement assis dans une petite anse désertique d’où on voit un ravin qui tombe de 900 m dans une jungle remplie d’oiseaux. On voit des perroquets aux couleurs de l’arc-en-ciel et des lézards très pressés par ici. Les panoramas et les sons sont spectaculaires et je ne laisserai certainement pas un petit cheval boiteux nous empêcher de nous amuser.

See HER view
His and Hers Pictures

Tuesday, November 3, 2009

Sydney

Read English Translation

Pour se rendre à Sydney à partir de l’Amérique du Nord, certains vous diront qu’il vous faudra une moyenne de 30h de transit en avion incluant au moins une à deux escales de quelques heures pour permettre de vous dégourdir les jambes et remplir les réservoirs d’essence des différents véhicules aériens. Si cette moyenne est exacte, cela voudrait dire que quelqu’un à réussi à franchir ces 16026km en moins de 2h parce que notre transfert vers l’Océanie nous en a pris 58h… Comme nous l’avons appris récemment, il paraîtrait que l’aéroport de JFK à New York ne tolère que très mal les pluies qui tombent sur ses pistes d’atterrissage. Résultat : Un retard de 4h sur notre premier vol et une annulation de toutes les connections qui s’en suivent. I’m siiiiiiiiiiinging in the rain…


Nous sommes donc arrivés à Sydney échevelés, mais d’une surprenante bonne humeur, en grande partie dû à l’EXCELLENT service de Virgin Australia et de son atmosphère lounge à en faire rougir les plus branchés des night-clubs montréalais. Qui aurait pensé qu’un système d’éclairage de concert et que les rythmes envoutants de Daft Punk auraient sa place à bord d’un Boing 747… Tout ça jumelé à la console de bord permettant de visionner des documentaires sur divers sujets et de clavarder avec n’importe quel autre siège de l’avion a fait que ces dernières 15h de vol ont paru beaucoup moins longues que les 6h jusqu’à L.A.


Notre première impression de la place? À priori, il a été très difficile pour nous de se sortir de la tête que nous n’étions pas sur la côte ouest des États-Unis… Les différences étaient présentes, mais assez subtiles pour nous échapper les premiers jours. Certaines petites choses comme le fait que les Burger Kings s’appellent ici des Hungry Jacks (fort probablement pour ne pas froisser la royauté britannique, je n’ai pas vu de Dairy Queen non plus…) et qu’Intérac est remplacé par un imprononçable Eftposs viennent truffer le quotidien d’exotisme. Il y a des trucs plus évidents comme la constante frousse d’être au volant d’une voiture qui devrait légalement rester dans la voie de gauche en tout temps, mais qui refuse systématiquement de rester entre les lignes désignées. Sans blague, c’est de réapprendre à conduire du tout début. Les distances sont tordues, les rétroviseurs ne sont pas à leur place et lorsqu’on veut signaler notre intention de changer de voie, c’est les essuie-glaces qui s’activent en fou. Tout cela demande une concentration inattendue. Je reviens tout juste de ma première conduite du centre-ville de Sydney à la banlieue qui nous héberge et j’en sors totalement épuisé. Cela dit, je vais de ce pas m’écraser dans le divan le plus près, en prenant bien soin de m’y assoir du côté droit.

See HER view
His and Hers Videos
His and Hers Pictures