Monday, December 7, 2009

K91809

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Au moment où j’écris ces mots, nous filons à 80 km/h sur une route secondaire vers un village portant le nom de 1770 en l’honneur de l’année où le capitaine Cook y accosta son navire la première fois. Stéphanie est au volant, ayant tout de suite pris son aise avec la conduite du côté gauche de la chaussée. Quinze minutes après notre départ, nous avons réalisé avec horreur que nous avions oublié ses bottes de randonnée sur le toit. Après un instant de panique, nous avons fait demi-tour, refait tout notre chemin en peine pour réaliser en nous arrêtant qu’elles étaient encore sur le toit. Comme quoi les semelles antidérapantes des bottes North Face n’ont rien à envier à personne.

Il y a quelques jours, nous sommes allés au parc de conservation Mon Repos où ces mois-ci se regroupent une dizaine de tortues géantes chaque nuit pour pondre leurs œufs sur la plage. En l’espace d’une centaine de jours, 350 des 700 Loggerheads restant dans tout le Pacifique viendront pondre 400-600 œufs chacune dans le sable chaud. Sur le lot, une sur 1 000 seulement se rendra à l’âge adulte de 35 ans. La tortue assez gentille pour nous laisser l’approcher se nomme musicalement K91809 et nous a divertis pendant une bonne heure et demie, nous laissant même prendre de ses œufs dans nos mains. Étrangement, je m’attendais à des œufs mous et visqueux, comme ceux du reste du règne aquatique. Au fait, il s’agit exactement du même type d’œufs que les poules pondent, blancs, rigides et fragiles. Seule différence est qu’ils sont parfaitement sphériques, comme les balles de ping-pong qui les remplacent dans le présentoir au centre d’accueil.

Ces jours-ci, la chaleur se fait sentir de manière abusive. L’indice UV est pour sa part au plafond atteignant 15 hier. Je n’ai pas vérifié, mais je serais prêt à gager qu’un indice de 16 ne peut être atteint que sur la surface en fusion du soleil lui-même. Pas de surprise en vous disant que par ici, il y a beaucoup plus de cliniques traitant les cancers de la peau que de salons de bronzage. Nous avons donc profité de cette journée chaude pour nous réfugier sous l’eau et aller voir les coraux qui commencent à se pointer le nez à cette latitude. À cause de la pluie des derniers jours, l’eau était malheureusement beaucoup trop trouble pour prendre de bonnes photos, mais j’ai eu le plaisir de voir une bonne quinzaine de nouvelles espèces que je n’avais jamais vues auparavant!

J’ai aussi trouvé un centre de plongée qui pourrait me donner des cours vraiment trippants à prix très raisonnable et le tout, dans les eaux tropicales des premières îles de la Grande Barrière de Corail qui se trouvent à une heure de bateau de la côte. Ça augure donc TRÈS bien de ce côté.
C’est aussi sous cette chaleur extrême que nous avons assisté à nos toutes premières célébrations de Noël avec un concert de chants dans un des parcs de Bundaberg. Mis à part le malaise de ne pas se sentir DU TOUT en décembre, nous avons été agréablement surpris de savoir qu’ici, dans les chansons traditionnelles, Rudolph n’aide pas le Père Noël à diriger son traineau dans une tempête de neige, mais bien à travers un banc de brouillard. C’est chouette comme adaptation locale.

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1 comment:

  1. Allo Marc et Stéphanie,
    Oncle Philippe vous envoie son bonjour.

    Michelle

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