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Plusieurs personnes d’Agnes Water (une ville à moins de 30 milles marins de la Grande Barrière de Corail) peuvent décrire leurs premières expériences de plongée sous-marine en utilisant des qualificatifs tels que « exaltant », « à couper le souffle » et « plein de poissons ». Moi, quand je repense à la première fois que j’ai enfilé mon équipement de plongée dans l’hémisphère Sud, je m’en souviendrai toujours comme de l’heure et demie que j’ai passée dans les eaux troubles de la marina de 1770, à racler les bernacles de la coque du bateau principal du centre local de plongée. Je l’admets, ce n’est pas prestigieux, mais c’est une bonne façon d’apprendre toutes les ficelles du fonctionnement de l’industrie de la plongée. En plus, ça me paie une journée complète de plongée dans les coraux demain, alors, je ne peux pas me plaindre.
Alors, c’est ainsi que nous avons décidé de nous installer dans cette petite ville péninsulaire le temps que je fasse mon stage de « Dive Master ». Si c’était assez bien pour le Capitaine Cook dans les années 1770, ça devrait être assez bien pour nous. Stéphanie a déjà trouvé un travail dans une pâtisserie et rapporte régulièrement des brioches et des gâteaux savoureux à la maison chaque soir. Quand nous partirons d’ici, dans deux ou trois mois, nous souffrirons probablement d’obésité morbide.
J’ai aussi acheté un livre de science-fiction très cool à la bibliothèque d’Agnes Water. C’est un recueil de trois nouvelles écrites en 1930, à une époque où c’était encore politiquement correct de décrire les Afro-Américains comme des « gens de couleur » et où l’année 1999 était considérée suffisamment lointaine pour croire que les scientifiques auraient construit des machines permettant aux véhicules de traverser les murs et que nous aurions colonisé TOUS les astéroïdes et les planètes de notre système solaire. C’est pas mal intéressant et ça permet de faire une introspection sur les ambitions de l’humanité au regard de sa propre évolution.
Ces derniers jours, j’ai obtenu le rôle très important de jardinier en chef ici, au Southern Cross Tourist Resort en échange d’un endroit où dormir et de la nourriture gratuite. Au début, quand ils m’ont demandé si je savais comment entretenir un terrain paysager, j’ai juste fait un signe de la tête, n’y croyant pas moi-même. Mais, après seulement deux jours à prétendre que je sais ce que je fais, je me suis rendu compte que j’aimais vraiment ça et même que j’étais vraiment bon. Si ça se trouve, je suis apparemment un sculpteur de haies habile de nature, transformant les buissons en belles formes géométriques, du genre que nous ne trouvons pas dans la nature et les propriétaires de l’endroit semblent aimer ce que je fais. Ça prouve qu’il faut toujours prétendre savoir de quoi on parle, car il peut s’avérer que ce soit le cas.
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Saturday, December 19, 2009
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J'espère que les propriétaires de l'endroit ne lisent pas ton blogue...
ReplyDeleteMichelle