Sunday, June 20, 2010

Les vents ont tournés

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Nous sommes donc arrivés à Sydney il y a quelques jours pour vendre Shocker. Notre voyage s’achève ici. C’est avec des sentiments partagés que nous parcourons les rues de la métropole pour une dernière fois. Lorsque nous l’avons quitté il y a de cela plus de sept mois, c’était au volant d’une toute nouvelle voiture (pour nous) en conduisant de manière complètement anxieuse sur le mauvais côté de la rue (pour nous). Nous revenons donc en ville, transportés par notre maison-mobile qui ne détient plus aucun secret, avec une aise de conduite qui ne nous serait jamais semblée possible en novembre dernier. Les stationnements en parallèle de la droite ne nous effraient plus et l’heure de pointe dans le centre-ville non plus (mais on déteste toujours autant les ponts payants).

Sept mois sur la route, 20 000 km de parcourus et Sydney nous semble être figée dans le temps. On croirait que nous sommes partis la semaine dernière et c’est tout à fait déconcertant. Un peu comme si cette familiarité venait effacer notre périple en sol australien, comme si nous n’avions pas vécu toutes ces aventures. Ce n’est qu’en racontant notre expédition autour d’une bouteille de vin et en montrant nos photos et vidéos que le brouillard se lève peu à peu de nos souvenirs. Vraiment étrange comme sentiment.

Mais nous y voici, il faut se rendre à l’évidence : il ne nous reste que deux semaines sur le continent. Nous pensions initialement passer tout notre temps à chercher activement un acheteur potentiel pour notre voiture, mais comme tout ça s’est réglé en moins de deux jours ici, on se retrouve avec beaucoup de temps entre les mains. Ce qui est une excellente chose. Ça nous a permis de faire toutes sortes de trucs que nous avions manqués la première fois que nous étions ici. Entre autres, remplacer notre sac de plongée endommagé sur le bras d’un milliardaire aventurier, manger plusieurs excellents repas à des prix ridicules dans le Chinatown et visiter une réplique opérationnelle du HMS Endeavour, fidèle navire du Capitaine Cook, mon personnage historique préféré.

Comme nous avons réussis à vendre Shocker un bon 1 000 $ de plus que le prix que nous avions déboursés initialement, on se retrouve donc avec les fonds suffisants pour continuer notre périple en sol Nouveau-Zélandais sans trop de soucis. C’est vraiment lorsque nous avons lâché prise de vouloir nous installer à un endroit que tout s’est remis à aller bien. Un voyage implique le mouvement et de retrouver notre nomadisme a donné un air de fraîcheur à cette aventure. Mais en même temps, toute cette fraîcheur nous rappelle que nous devons nous équiper vraiment mieux si nous voulons survivre à l’hiver maritime de notre prochaine destination. C’est donc avec beaucoup d’excitation que nous parcourons les magasins d’équipement de plein air depuis quelques jours pour trouver les meilleurs deals sur la laine Mérino! Si c’est ce que les moutons portent sur place, ça devrait être amplement suffisant pour nous aussi.

Oh, et si vous ne nous croyiez pas la semaine passée, voici un support visuel à nos propos de gloire.

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1 comment:

  1. Nah nah nah... t'a pas rencontré Richard Branson? Il aurait pu t'acheter Shocker aussi tant qu'à y être!

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