Tuesday, February 23, 2010

Ce n’est pas pour rien que ça s’appelle une forêt tropicale humide

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Je n’aurais jamais cru que la moisissure pouvait pousser aussi vite…Nous sommes restés cinq jours dans la forêt tropicale humide. CINQ JOURS. Ce n’est qu’environ 120 heures, mais apparemment, c’est suffisant pour que la moisissure s’infiltre partout. Dans cette courte semaine, j’ai perdu, au profit de cette petite mousse verte, une paire de sandales en cuir en parfait état et un beau chapeau de paille qui commençait juste à avoir l’air un peu usé que je voulais lui donner.

Nous sommes restés cinq jours et c’était plus qu’assez. Wazza, notre hôte, vit dans ce camp de fortune dans le bush depuis 20 ans. Durant la saison des pluies, il y vit pratiquement seul. De temps à autre, un campeur perdu ou un WWOOFer (participant au programme World Wide Opportunities on Organic Farms) mal informé se retrouve ici pendant les PLUIES, mais autrement, c’est seulement lui et ses deux magnifiques créatures rescapées, le cacatoès et CHIEN, le chien qui sent le…En fait, il sent le chien mouillé. Mais nous ne sommes jamais seuls dans la forêt humide. Elle est remplie de vie pour vous tenir compagnie : oiseaux, lézards, insectes de toutes sortes (mes premiers scorpions!) et bien sûr, le légendaire ornithorynque. Comme la majorité des Australiens n’ont jamais vu un ornithorynque dans la nature, nous nous considérons très chanceux d’avoir pu en observer un qui folâtrait près de la crique limpide tôt dans la dernière journée de notre séjour à cet endroit. (Ils sont beaucoup plus petits que ce qu’on s’attendait.)

La nuit, dans la forêt tropicale humide, il fait affreusement noir. La canopée est si dense qu’absolument aucune lumière ne la traverse. Noir d’encre. Couché dans votre petite hutte dans les arbres, au-dessus du sol détrempé, vos yeux ne s’adaptent jamais, ouverts ou fermés, il n’y a absolument aucune différence. C’est excellent pour une bonne nuit de sommeil. En fait, ce le serait, si le son de la pluie incessante, combiné à celui du flot de la rivière toute proche, ne vous faisait pas lever au moins six fois dans la nuit pour faire pipi.

La principale route pour sortir de « Platypus Bush Camp » est sinueuse et croise plusieurs lits de rivières. Comme nous avions laissé notre auto à un kilomètre du campement, nous avons dû traverser à pied quatre de ces ravines de profondeurs et de force de courants différents. C’était bien amusant les deux premiers jours, mais lors de notre dernier trajet, comme nous étions trempés jusqu’aux os depuis les dernières 120 heures, je n’avais plus envie de prendre la photo que j’avais planifiée de faire au début : la photo lauréate de notre dernière expédition. National Geographic devra juste attendre une autre année.

Dans un autre ordre d’idées, Mackay, où nous nous faisons sécher, a finalement décidé d’ADOPTER la fluorisation de son eau potable. De savoir que l’Union Européenne a banni le fluorure (un déchet toxique de l’aluminium) de toutes ses sources d’alimentation en eau depuis 20 ans, ne semble pas avoir été un facteur déterminant contre la stratégie « anti-caries » de Mackay. Pas plus que le fait que cette substance était utilisée pour dompter les lions de cirque ou pour modifier la composition chimique du cerveau de prisonniers russes afin que ces derniers tolèrent mieux leur sort. Boire l’eau de pluie me manque, mais, soudainement, je n’ai juste pas envie de me plaindre à propos de ça…

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2 comments:

  1. Nice, j'aurais aime voir une photo de l'ornithorynque ! C'etait si humide que ça? Très cool de toute manière !
    -Mathieu Tremblay

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  2. èA 5h du matin, le soleil est pas fort fort et ça fait pas de très belles photos... Tu peux toujours googler ça. Sinon, la prochaine fois! Et OUI, c'était pas mal humide..

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