Read the English translation
Pour tous ceux qui s’inquiètent, voici donc une mise à jour du dossier : Bâton au Visage. La douleur n’est plus présente, je n’ai plus d’étourdissements et j’ai malheureusement perdu toutes les belles couleurs qui ornaient mon visage. Tout va beaucoup mieux. Encore plus, il paraitrait que ce judicieux coup en pleine figure aurait réussi où des années de visites chez des chiropraticiens, massothérapeutes, acuponcteurs et autres charlatans ont échoué : cela fait une semaine que je n’ai plus aucune douleur au cou! Un mal chronique vieux de plus de sept ans qui viendrait apparemment de s’envoler, avec un seul coup de bâton magique. Ça sera au moins ça.
Depuis une semaine, nous avons véritablement quitté le Bush australien. En 17 jours, nous avons parcouru les 3 000 km qui séparent Townsville de Melbourne. Environ 250 km par jour pendant presque deux semaines et nous avons pris le loisir d’étirer les derniers 100 km sur cinq jours pour aller visiter la péninsule touristique de Mornington avant de rentrer en ville.
Pour célébrer ce parcours (et parce qu’on n’arrête pas de se faire harceler qu’on veut nous voir la face plus souvent), nous avons décidé de filmer notre périple durant ces trois semaines. Il y a quelques jours, question de « hyper » notre production, nous vous avons invités à visionner la bande-annonce (qui est en fait du matériel que nous avions créé, mais qui ne semblait pas trouver sa place au montage) de notre dernier court métrage. Nous vous présentons aujourd’hui le produit final, dont le résultat en est un particulièrement décousu. Le but n’était pas de raconter une histoire, mais de donner une idée du paysage en constant flux et du train de vie qu’on peut mener lorsqu’on parcourt 250 km par jour, tous les jours. J’espère que vous allez apprécier, même si c’est terriblement différent de la bande-annonce.
Nous sommes donc enfin arrivés à destination. Du moins, UNE destination. Nous avons trouvé une superbe hôtesse pour nous accueillir lors de notre premier mois ici. Un peu de travail en échange de trois repas extrêmement délicieux et d’un logis merveilleux dans la ville la plus dispendieuse de toute Victoria. Plusieurs échanges merveilleux de connaissances, des trucs à apprendre tous les jours et une maison des plus japonaises dans laquelle passer nos premiers temps à Melbourne. Nous en reparlerons lorsque nous aurons passé un peu plus de temps ici.
Notre première impression de Melbourne? Une ville vraiment « trendy », super culturelle, vraiment musicale et vivante. Ici, c’est l’hyperspécialisation qui assure la survie des marchands. C’est certain que nous partons de loin vous me direz... Nous sommes encore dans l’état d’esprit où un club vidéo peut et DOIT vendre des micro-ondes et des crocks-pots pour survivre. Ici, il y a des boutiques qui se consacrent entièrement aux collectionneurs de poupées russes, d’autres ne tiennent uniquement que des centaines de sortes différentes de cire à soulier. Je suis donc heureux de vous annoncer que nous pouvons enfin arrêter d’aller au bureau de poste pour nous procurer du lait condensé.
See HER view
See His and Hers Photos
See His and Hers Videos
Tuesday, March 30, 2010
Tuesday, March 23, 2010
Mon maquillage égyptien semi-permanent
Read the original in English
Après avoir parcouru 2 500km dans les terres stériles de l’Australie pendant ces dix derniers jours, nous sommes finalement arrivés sains et saufs et avons trouvé des traces de civilisation, à environ 300 km de Melbourne. Nous nous attendions à y voir des choses familières. Des centres commerciaux avec des boutiques à la mode, des restaurants qui servent autre chose que des saucisses grillées, des feux de circulation … Une chose à laquelle je ne m’attendais PAS, toutefois, c’est d’être frappé en pleine figure avec un bâton par un stupide ado enragé.
C’était un dimanche après-midi ordinaire dans le parc : des familles qui pique-niquaient, des jeunes qui pratiquaient de nouveaux mouvements au skatepark, le soleil qui brillait et tout le monde qui s’amusait; le genre de moment qui ferait une carte postale parfaite si seulement on y ajoutait les mots « Shepparton, Capitale du lait du Victoria » au bas. Au moins, ça l’aurait été jusqu’à ce qu’un groupe de jeunes punks arrivent sur leurs petits scooters.
D’après ce que nous ont appris d’autres jeunes après coup, ces gars sont toujours là, à terroriser tous et chacun à tout moment. Ce jour-là, il semble que la situation en était simplement une de « mauvais endroit au mauvais moment ». Des insultes ont été lancées, puis des roches et pendant la fraction de seconde où je me suis détourné pour m’assurer que Steph était OK, un bâton de 2 pieds de long, 3 pouces de large m’a été balancé et cassé en pleine figure.
Par contre, c’était une journée ensoleillée et Shepparton est vraiment une belle ville. Il y a des douzaines de vaches peintes un peu partout, œuvres de talentueux artistes locaux. Plusieurs personnes amicales se promènent à pied ou à vélo. Deux cyclistes (qui s’appelaient tous deux Matt – ça aide à s’en rappeler quand la tête vous élance et que votre vision est encore brouillée) se sont arrêtés pour nous venir en aide.
(Un des) Matt avait un téléphone portable et a gentiment appelé la police pendant que l’autre m’offrait sa bouteille d’eau, ce qui était vraiment gentil, parce qu’il était en plein exercice d’entraînement de vélo et en aurait sûrement eu besoin.
Les officiers de police du Victoria sont arrivés rapidement et ont semblé captivés par la poursuite des truands sur mini scooters qu’ils ont lancée sur les pelouses du parc. Des arrestations s’en sont suivies, des dépositions ont été prises et Stéphanie s’est amusée à prendre en photo ma figure enflée pendant que je savourais un beigne gratuit.
Je suppose que ce sont des choses qui arrivent… Durant ce voyage intercontinental, nous rencontrons des centaines de gens quotidiennement, ils sont presque tous très gentils, et la plupart d’entre eux ne penseraient même pas à vous casser de bâtons dans la figure. Prenez par exemple Peter et Diane que nous avons rencontrés à Kumbia. Ils sont heureux de traverser l’Australie dans leur motorisé, à la recherche de poisons d’eau douce dont ils font des photos embrouillées à travers l’eau. Il y a aussi Bruce, Paul et Eric, un groupe de vieux amis qui, chaque année, couvrent 1 500 km dans une vieille caravane que Bruce à bricolée lui-même, tractée par une camionnette Chevy de 1949, juste pour voir une exposition de vieilles autos dans le Sud du Queensland et pour s’éloigner de leurs femmes pendant une semaine.
Les voyages sont tissés d’aventures. La plupart sont bonnes, certaines sont mauvaises et d’autres sont ... Meh… Je pense qu’il faut mettre Shepparton dans la catégorie des « Meh ».
See HER view
See His and Hers Pictures
Après avoir parcouru 2 500km dans les terres stériles de l’Australie pendant ces dix derniers jours, nous sommes finalement arrivés sains et saufs et avons trouvé des traces de civilisation, à environ 300 km de Melbourne. Nous nous attendions à y voir des choses familières. Des centres commerciaux avec des boutiques à la mode, des restaurants qui servent autre chose que des saucisses grillées, des feux de circulation … Une chose à laquelle je ne m’attendais PAS, toutefois, c’est d’être frappé en pleine figure avec un bâton par un stupide ado enragé.
C’était un dimanche après-midi ordinaire dans le parc : des familles qui pique-niquaient, des jeunes qui pratiquaient de nouveaux mouvements au skatepark, le soleil qui brillait et tout le monde qui s’amusait; le genre de moment qui ferait une carte postale parfaite si seulement on y ajoutait les mots « Shepparton, Capitale du lait du Victoria » au bas. Au moins, ça l’aurait été jusqu’à ce qu’un groupe de jeunes punks arrivent sur leurs petits scooters.
D’après ce que nous ont appris d’autres jeunes après coup, ces gars sont toujours là, à terroriser tous et chacun à tout moment. Ce jour-là, il semble que la situation en était simplement une de « mauvais endroit au mauvais moment ». Des insultes ont été lancées, puis des roches et pendant la fraction de seconde où je me suis détourné pour m’assurer que Steph était OK, un bâton de 2 pieds de long, 3 pouces de large m’a été balancé et cassé en pleine figure.
Par contre, c’était une journée ensoleillée et Shepparton est vraiment une belle ville. Il y a des douzaines de vaches peintes un peu partout, œuvres de talentueux artistes locaux. Plusieurs personnes amicales se promènent à pied ou à vélo. Deux cyclistes (qui s’appelaient tous deux Matt – ça aide à s’en rappeler quand la tête vous élance et que votre vision est encore brouillée) se sont arrêtés pour nous venir en aide.
(Un des) Matt avait un téléphone portable et a gentiment appelé la police pendant que l’autre m’offrait sa bouteille d’eau, ce qui était vraiment gentil, parce qu’il était en plein exercice d’entraînement de vélo et en aurait sûrement eu besoin.
Les officiers de police du Victoria sont arrivés rapidement et ont semblé captivés par la poursuite des truands sur mini scooters qu’ils ont lancée sur les pelouses du parc. Des arrestations s’en sont suivies, des dépositions ont été prises et Stéphanie s’est amusée à prendre en photo ma figure enflée pendant que je savourais un beigne gratuit.
Je suppose que ce sont des choses qui arrivent… Durant ce voyage intercontinental, nous rencontrons des centaines de gens quotidiennement, ils sont presque tous très gentils, et la plupart d’entre eux ne penseraient même pas à vous casser de bâtons dans la figure. Prenez par exemple Peter et Diane que nous avons rencontrés à Kumbia. Ils sont heureux de traverser l’Australie dans leur motorisé, à la recherche de poisons d’eau douce dont ils font des photos embrouillées à travers l’eau. Il y a aussi Bruce, Paul et Eric, un groupe de vieux amis qui, chaque année, couvrent 1 500 km dans une vieille caravane que Bruce à bricolée lui-même, tractée par une camionnette Chevy de 1949, juste pour voir une exposition de vieilles autos dans le Sud du Queensland et pour s’éloigner de leurs femmes pendant une semaine.
Les voyages sont tissés d’aventures. La plupart sont bonnes, certaines sont mauvaises et d’autres sont ... Meh… Je pense qu’il faut mettre Shepparton dans la catégorie des « Meh ».
See HER view
See His and Hers Pictures
Monday, March 15, 2010
Mécano du Bush
Read the English translation
Quand on traverse le Bush australien, il faut être préparé à improviser. L’accès aux services ou aux matériaux de base est plutôt restreint. Bien sûr, il y a des villages à environ tous les 100 km (la distance maximale qu’une charrette tirée par des chevaux pouvait parcourir en une journée), mais la plupart du temps, il s’agit d’une rue avec 2 ou 3 maisons délabrées. Si vous êtes chanceux, vous y trouverez aussi une poubelle. Mais une seule.
Ayant parcouru presque toute la côte est de l’Australie, il était grand temps de donner à Shocker une vidange d’huile. En questionnant les petits garages locaux, le prix de base pour une telle opération oscillait aux alentours de 120 $. 120 $ pour une job de 40 minutes. Et encore là, on parle essentiellement de dévisser un boulon et un filtre et d’ATTENDRE 40 minutes… J’ai donc pris cet affront comme un défi. C’est n’est pas parce qu’on est dans le Bush qu’on ne peut pas s’arranger.
Il y a quelques années, il y avait à la télévision locale une émission intitulée « Bush Mechanics ». Elle suivait les péripéties de mécaniciens aborigènes qui travaillaient dans les places les plus isolées du continent. La plupart du temps, lorsqu’ils avaient à travailler sur la partie inférieure de la voiture, ils appelaient 10 de leurs voisins et essentiellement viraient le bolide sur son côté. Une fois la réparation terminée, ils remettaient le véhicule sur ses roues et espéraient qu’il démarre. Un peu extrême comme méthode de travail, mais ça donne des idées…
Nous avons donc pris comme mission de trouver les outils nécessaires pour effectuer ce changement d’huile nous-mêmes. Même si 100 km séparaient chacun de ces outils, la clé à molette, le bidule pour dévisser le filtre et le récipient à huile usée étaient tous des achats justifiables dans un mode de voyage, comme ils ne prennent pas trop de place dans la voiture. Par contre, les rampes pour élever le devant du véhicule l’étaient moins. Et comme la clé que j’ai fini par trouver mesure presque 2 pieds de long, il fallait vraiment pouvoir soulever la bagnole pour avoir un peu de jeu.
Nous avons eu plusieurs suggestions de partout. Stationner la voiture au dessus d’un ruisseau, une roue de chaque côté. Peut-être, mais je n’avais pas vraiment le goût de travailler couché dans l’eau. Creuser un gros trou et garer la voiture au-dessus. Aussi valable, mais une pelle prend autant de place qu’un jeu de rampes. Il est aussi surprenant de voir à quel point les trous naturels sont difficiles à trouver dans ce pays plutôt plat. L’option gagnante s’est avérée en être une de fortune.
Arrivés à Dululu, nous avons garé notre voiture pour la nuit dans une aire de repos à l’abri de la route et des regards indiscrets (car faire son propre changement d’huile en nature est illégal au Queensland). Nous y avons trouvé la rampe naturelle parfaite. Deux grosses roches plates de forme pyramidales. Exactement ce qu’il fallait pour y percher la voiture et me donner le jeu nécessaire pour opérer mes outils. Quarante minutes plus tard, tout était fini. Nous avons même trouvé à Dululu un vieux Polonais qui a pris avec joie notre huile usée. Une autre histoire du Bush qui finit bien. Et pour une fois, on n’a pas eu à virer une voiture à l’envers.
See HER view
See His and Hers Pictures
Quand on traverse le Bush australien, il faut être préparé à improviser. L’accès aux services ou aux matériaux de base est plutôt restreint. Bien sûr, il y a des villages à environ tous les 100 km (la distance maximale qu’une charrette tirée par des chevaux pouvait parcourir en une journée), mais la plupart du temps, il s’agit d’une rue avec 2 ou 3 maisons délabrées. Si vous êtes chanceux, vous y trouverez aussi une poubelle. Mais une seule.
Ayant parcouru presque toute la côte est de l’Australie, il était grand temps de donner à Shocker une vidange d’huile. En questionnant les petits garages locaux, le prix de base pour une telle opération oscillait aux alentours de 120 $. 120 $ pour une job de 40 minutes. Et encore là, on parle essentiellement de dévisser un boulon et un filtre et d’ATTENDRE 40 minutes… J’ai donc pris cet affront comme un défi. C’est n’est pas parce qu’on est dans le Bush qu’on ne peut pas s’arranger.
Il y a quelques années, il y avait à la télévision locale une émission intitulée « Bush Mechanics ». Elle suivait les péripéties de mécaniciens aborigènes qui travaillaient dans les places les plus isolées du continent. La plupart du temps, lorsqu’ils avaient à travailler sur la partie inférieure de la voiture, ils appelaient 10 de leurs voisins et essentiellement viraient le bolide sur son côté. Une fois la réparation terminée, ils remettaient le véhicule sur ses roues et espéraient qu’il démarre. Un peu extrême comme méthode de travail, mais ça donne des idées…
Nous avons donc pris comme mission de trouver les outils nécessaires pour effectuer ce changement d’huile nous-mêmes. Même si 100 km séparaient chacun de ces outils, la clé à molette, le bidule pour dévisser le filtre et le récipient à huile usée étaient tous des achats justifiables dans un mode de voyage, comme ils ne prennent pas trop de place dans la voiture. Par contre, les rampes pour élever le devant du véhicule l’étaient moins. Et comme la clé que j’ai fini par trouver mesure presque 2 pieds de long, il fallait vraiment pouvoir soulever la bagnole pour avoir un peu de jeu.
Nous avons eu plusieurs suggestions de partout. Stationner la voiture au dessus d’un ruisseau, une roue de chaque côté. Peut-être, mais je n’avais pas vraiment le goût de travailler couché dans l’eau. Creuser un gros trou et garer la voiture au-dessus. Aussi valable, mais une pelle prend autant de place qu’un jeu de rampes. Il est aussi surprenant de voir à quel point les trous naturels sont difficiles à trouver dans ce pays plutôt plat. L’option gagnante s’est avérée en être une de fortune.
Arrivés à Dululu, nous avons garé notre voiture pour la nuit dans une aire de repos à l’abri de la route et des regards indiscrets (car faire son propre changement d’huile en nature est illégal au Queensland). Nous y avons trouvé la rampe naturelle parfaite. Deux grosses roches plates de forme pyramidales. Exactement ce qu’il fallait pour y percher la voiture et me donner le jeu nécessaire pour opérer mes outils. Quarante minutes plus tard, tout était fini. Nous avons même trouvé à Dululu un vieux Polonais qui a pris avec joie notre huile usée. Une autre histoire du Bush qui finit bien. Et pour une fois, on n’a pas eu à virer une voiture à l’envers.
See HER view
See His and Hers Pictures
Monday, March 8, 2010
Les koalas dorment beaucoup
Read the original in English
Magnetic Island porte ce nom parce qu’il y a bien longtemps, quand le Capitaine Cook a longé ce bout de terre de 10km de largeur, sa boussole est subitement devenue folle. Sa première réaction a été de croire que l’île était possédée par des champs magnétiques étranges et magiques, alors, il l’a nommée ainsi. En réalité, il devait posséder une boussole de piètre qualité, parce que sur cette île, il n’y a aucun étrange vortex de magnétisme … Oh well…
Donc, nous avons passé une semaine complète sur ce petit rocher. Il y a très peu de choses là : un seul marché avec des aliments surévalués, une seule station service avec de l’essence surévaluée, un seul pub avec de la bière surévaluée (et qui goûte vraiment mauvais). Une chose qu’ils ont cependant, c’est BEAUCOUP d’animaux sauvages, suffisamment pour avoir bâti un refuge d’animaux où j’ai travaillé pendant sept jours.
Ils appellent ça un refuge, mais c’est plus un petit zoo pour enfants mettant en vedette la faune australienne. Vous pouvez faire prendre une photo de vous tenant un koala, une photo de vous tenant un crocodile d’eau salée, une photo de vous tenant un wombat… Vous voyez ce que je veux dire. Quand nous avons parlé au garde avant de venir sur l’île, il l’avait décrite comme un parc très grand où nous pourrions aider à sauver des animaux blessés et vraiment faire une différence pour la faune locale. En fin de compte, j’ai seulement ramassé la merde des Koala et essayé de ne pas me faire gifler par la queue d’un jeune crocodile qui s’énervait, vraiment pas content de se faire prendre et de passer de mains en mains pour la troisième fois cette journée-là, sachant qu’un jeune idiot était sûrement pour lui mettre un doigt dans l’œil.
Par contre, il y a une chose qui est ressortie de cette semaine. Les aborigènes ont cette croyance que chaque personne possède un « Dreaming », un animal spirituel avec lequel elle possède un lien particulier. Si c’est vrai, alors mon « dreaming » est certainement le cacatoès. Il y en avait deux au refuge. Shadow, un cacatoès de Banks (noir à queue rouge) et Captain, un cacatoès blanc à huppe jaune. Shadow mord systématiquement toute personne qui essaie de lui toucher. Captain se laisse flatter par les femmes, mais ne laisse aucun homme, jeune ou vieux s’approcher de lui. Le garde en chef a même essayé de porter une perruque pour voir s’il pouvait le tromper. En vain.
À l’étonnement général, il se trouve que je pouvais sans crainte flatter ces deux oiseaux. Aucun des gardes n’avait vu une telle chose auparavant. Je me suis simplement approché d’eux et leur ai flatté les plumes; je les ai même massés. Bizarre.
Voici maintenant quelques faits divers que j’ai appris durant ma semaine là :
-Les cacatoès peuvent vivre jusqu’à 80 ans.
-Les crocodiles d’eau salée mâles peuvent atteindre jusqu’à 6 mètres et manger des êtres humains. Ils peuvent aussi aller dans l’eau douce. On peut les retrouver jusqu’à 2 000 km des côtes dans l’océan.
-Les lézards à langue bleue (Tiliqua) peuvent perdre leur queue lorsqu’ils sont en danger. Ça prend un an à repousser et ils ne peuvent la perdre à nouveau que lorsqu’elle a fini de repousser.
-Les koalas ne naissent pas avec la bactérie qui leur permet de digérer la toxine des feuilles d’eucalyptus, leur seule source de nourriture. Ils doivent manger les excréments de koalas pendant leurs deux premiers mois de vie afin de développer cette bactérie dans leur flore intestinale.
-Les bébés wombats sont VRAIMENT mignons.
-Les serpents n’ont pas d’oreille. Crier comme une petite fille ne les fera pas fuir. Alors, arrêtez de crier.
See HER view
See His and Hers Pictures
Magnetic Island porte ce nom parce qu’il y a bien longtemps, quand le Capitaine Cook a longé ce bout de terre de 10km de largeur, sa boussole est subitement devenue folle. Sa première réaction a été de croire que l’île était possédée par des champs magnétiques étranges et magiques, alors, il l’a nommée ainsi. En réalité, il devait posséder une boussole de piètre qualité, parce que sur cette île, il n’y a aucun étrange vortex de magnétisme … Oh well…
Donc, nous avons passé une semaine complète sur ce petit rocher. Il y a très peu de choses là : un seul marché avec des aliments surévalués, une seule station service avec de l’essence surévaluée, un seul pub avec de la bière surévaluée (et qui goûte vraiment mauvais). Une chose qu’ils ont cependant, c’est BEAUCOUP d’animaux sauvages, suffisamment pour avoir bâti un refuge d’animaux où j’ai travaillé pendant sept jours.
Ils appellent ça un refuge, mais c’est plus un petit zoo pour enfants mettant en vedette la faune australienne. Vous pouvez faire prendre une photo de vous tenant un koala, une photo de vous tenant un crocodile d’eau salée, une photo de vous tenant un wombat… Vous voyez ce que je veux dire. Quand nous avons parlé au garde avant de venir sur l’île, il l’avait décrite comme un parc très grand où nous pourrions aider à sauver des animaux blessés et vraiment faire une différence pour la faune locale. En fin de compte, j’ai seulement ramassé la merde des Koala et essayé de ne pas me faire gifler par la queue d’un jeune crocodile qui s’énervait, vraiment pas content de se faire prendre et de passer de mains en mains pour la troisième fois cette journée-là, sachant qu’un jeune idiot était sûrement pour lui mettre un doigt dans l’œil.
Par contre, il y a une chose qui est ressortie de cette semaine. Les aborigènes ont cette croyance que chaque personne possède un « Dreaming », un animal spirituel avec lequel elle possède un lien particulier. Si c’est vrai, alors mon « dreaming » est certainement le cacatoès. Il y en avait deux au refuge. Shadow, un cacatoès de Banks (noir à queue rouge) et Captain, un cacatoès blanc à huppe jaune. Shadow mord systématiquement toute personne qui essaie de lui toucher. Captain se laisse flatter par les femmes, mais ne laisse aucun homme, jeune ou vieux s’approcher de lui. Le garde en chef a même essayé de porter une perruque pour voir s’il pouvait le tromper. En vain.
À l’étonnement général, il se trouve que je pouvais sans crainte flatter ces deux oiseaux. Aucun des gardes n’avait vu une telle chose auparavant. Je me suis simplement approché d’eux et leur ai flatté les plumes; je les ai même massés. Bizarre.
Voici maintenant quelques faits divers que j’ai appris durant ma semaine là :
-Les cacatoès peuvent vivre jusqu’à 80 ans.
-Les crocodiles d’eau salée mâles peuvent atteindre jusqu’à 6 mètres et manger des êtres humains. Ils peuvent aussi aller dans l’eau douce. On peut les retrouver jusqu’à 2 000 km des côtes dans l’océan.
-Les lézards à langue bleue (Tiliqua) peuvent perdre leur queue lorsqu’ils sont en danger. Ça prend un an à repousser et ils ne peuvent la perdre à nouveau que lorsqu’elle a fini de repousser.
-Les koalas ne naissent pas avec la bactérie qui leur permet de digérer la toxine des feuilles d’eucalyptus, leur seule source de nourriture. Ils doivent manger les excréments de koalas pendant leurs deux premiers mois de vie afin de développer cette bactérie dans leur flore intestinale.
-Les bébés wombats sont VRAIMENT mignons.
-Les serpents n’ont pas d’oreille. Crier comme une petite fille ne les fera pas fuir. Alors, arrêtez de crier.
See HER view
See His and Hers Pictures
Tuesday, March 2, 2010
Bowenwood
Read the English translation
Quelques semaines avant notre départ, voulant nous baigner dans la culture australe, nous nous sommes rendus à la bibliothèque municipale pour nous procurer une panoplie d’œuvres à saveurs australiennes. Des livres parlant de la culture aborigène, un album instrumental aux sons de didgeridoo, des contes pour enfants ayant pour protagoniste un opossum maladroit et bien sûr, le classique, Crocodile Dundee pour ne nommer que ceux-là. Tous aussi pertinent les uns les autres. Par contre, un film, « Australie » mettant en vedette Wolverine et la toujours séduisante Nicole Kidman (rrrrwoinw!) est ressorti du peloton par son élégance d’image et son histoire envoutante (et son absence totale de référence au Vegemite).
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque sur notre chemin vers le Nord, nous avons croisé le village de Bowen, lieu principal de tournage du long-métrage Australie, il y a de cela 18 mois. À y croire les dépliants débordant du centre d’information touristique de Bowen (lieu de résidence de la glorieuse Mangue Géante), ce qui fut jadis un petit village sans histoire s’est vu transformé du jour au lendemain en métropole du cinéma australien depuis la venue des grandes vedettes américaines pendant six brèves semaines en hiver 2008. À un point tel que le conseil municipal a jugé bon d’inscrire en lettres géantes « BOWENWOOD » sur le réservoir d’eau du village, question d’assurer à Bowen le rôle de Mecque du 7e art et pour convaincre d’autres mégaproductions à venir tourner dans la glorieuse cité où tout est possible.
Un an et demi plus tard, Stéphanie et moi déambulons les rues sous une pluie battante, cherchant sans succès une auberge de jeunesse qui pourrait nous héberger. Vous pourriez croire que ce sont toutes ces vedettes hollywoodiennes qui occupent toutes les chambres de la ville qui nous empêchent de trouver un lit sec pour la nuit, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Ce sont plutôt une série de planches de bois barricadant les fenêtres et des pancartes « fermé » qui prolongent notre présence sous la pluie.
Voyez-vous, Bowen n’a pas reçu le retour sur son investissement qu’il aurait souhaité de l’aventure appelée « Australie ». Bien sûr, les vedettes ont pris toutes les photos promotionnelles possibles, fait la Une des journaux locaux lorsqu’ils visitaient un restaurant plutôt qu’un autre, posant avec le propriétaire, un steak en main, mais reste qu’une fois les caméras reparties, tout ce qu’il demeure à Bowen est une série de pancartes promotionnelles à la marina et des amas de sable rouge qu’Hollywood à oublié de ramasser et qui traînent encore ici et là, presque deux ans plus tard.
Ayant fini par trouver une auberge voulant nous accueillir (et qui semble avoir ouvert ses portes exclusivement pour nous ce soir-là), nous sommes couchés dans une chambre sentant l’humidité. Nous regardons une petite télévision de 15 pouces qui projette les images de Gran Torino (Clint Eastwood en grande forme pour ses 79ans) et de Strictly Ballroom, car il faut bien encourager le cinéma australien après tout. Pendant 4 heures, nous sommes ailleurs. Les films ont la capacité de transporter le spectateur dans une réalité complètement différente de celle à laquelle il est habitué. Il est facile de voir comment les habitants de Bowen ont pu s’y prendre au jeu et à croire qu’eux aussi auraient droit à une fin parfaitement heureuse. Mais ça n’arrive qu’à BowenWood. Je veux dire, Hollywood…
See HER view
See His and Hers Pictures
Quelques semaines avant notre départ, voulant nous baigner dans la culture australe, nous nous sommes rendus à la bibliothèque municipale pour nous procurer une panoplie d’œuvres à saveurs australiennes. Des livres parlant de la culture aborigène, un album instrumental aux sons de didgeridoo, des contes pour enfants ayant pour protagoniste un opossum maladroit et bien sûr, le classique, Crocodile Dundee pour ne nommer que ceux-là. Tous aussi pertinent les uns les autres. Par contre, un film, « Australie » mettant en vedette Wolverine et la toujours séduisante Nicole Kidman (rrrrwoinw!) est ressorti du peloton par son élégance d’image et son histoire envoutante (et son absence totale de référence au Vegemite).
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque sur notre chemin vers le Nord, nous avons croisé le village de Bowen, lieu principal de tournage du long-métrage Australie, il y a de cela 18 mois. À y croire les dépliants débordant du centre d’information touristique de Bowen (lieu de résidence de la glorieuse Mangue Géante), ce qui fut jadis un petit village sans histoire s’est vu transformé du jour au lendemain en métropole du cinéma australien depuis la venue des grandes vedettes américaines pendant six brèves semaines en hiver 2008. À un point tel que le conseil municipal a jugé bon d’inscrire en lettres géantes « BOWENWOOD » sur le réservoir d’eau du village, question d’assurer à Bowen le rôle de Mecque du 7e art et pour convaincre d’autres mégaproductions à venir tourner dans la glorieuse cité où tout est possible.
Un an et demi plus tard, Stéphanie et moi déambulons les rues sous une pluie battante, cherchant sans succès une auberge de jeunesse qui pourrait nous héberger. Vous pourriez croire que ce sont toutes ces vedettes hollywoodiennes qui occupent toutes les chambres de la ville qui nous empêchent de trouver un lit sec pour la nuit, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Ce sont plutôt une série de planches de bois barricadant les fenêtres et des pancartes « fermé » qui prolongent notre présence sous la pluie.
Voyez-vous, Bowen n’a pas reçu le retour sur son investissement qu’il aurait souhaité de l’aventure appelée « Australie ». Bien sûr, les vedettes ont pris toutes les photos promotionnelles possibles, fait la Une des journaux locaux lorsqu’ils visitaient un restaurant plutôt qu’un autre, posant avec le propriétaire, un steak en main, mais reste qu’une fois les caméras reparties, tout ce qu’il demeure à Bowen est une série de pancartes promotionnelles à la marina et des amas de sable rouge qu’Hollywood à oublié de ramasser et qui traînent encore ici et là, presque deux ans plus tard.
Ayant fini par trouver une auberge voulant nous accueillir (et qui semble avoir ouvert ses portes exclusivement pour nous ce soir-là), nous sommes couchés dans une chambre sentant l’humidité. Nous regardons une petite télévision de 15 pouces qui projette les images de Gran Torino (Clint Eastwood en grande forme pour ses 79ans) et de Strictly Ballroom, car il faut bien encourager le cinéma australien après tout. Pendant 4 heures, nous sommes ailleurs. Les films ont la capacité de transporter le spectateur dans une réalité complètement différente de celle à laquelle il est habitué. Il est facile de voir comment les habitants de Bowen ont pu s’y prendre au jeu et à croire qu’eux aussi auraient droit à une fin parfaitement heureuse. Mais ça n’arrive qu’à BowenWood. Je veux dire, Hollywood…
See HER view
See His and Hers Pictures
Subscribe to:
Posts (Atom)